jeudi 29 décembre 2011

En 2012 , avez- vous quelque chose à dire aux candidats sur le système de santé?

Longtemps le système de santé français a été cité en exemple. 
Il y a seulement dix ans, l’Organisation mondiale de la santé le plaçait 
au premier rang mondial !Aujourd’hui, ce système de santé est en danger….

Triple zéro pour la lutte contre les dépassements d’honoraires

La traversée du désert… médical pour des millions d’usagers

L’Assurance maladie doit être financée ou ne sera plus

Autant de raisons pour que l’accès aux soins, absent de la présidentielle
en 2007, soit à l’ordre du jour en 2012 !


Sur www.quellesanteapres2012.org un état des lieux des principaux
enjeux de notre système de santé selon ses usagers, c’est-à-dire 
de ses bénéficiaires et contributeurs.  Il s’agit d’apporter un éclairage 
sur des interrogations essentielles autour des dépassements d’honoraires, 
des déserts médicaux et du financement solidaire et pérenne 
de l’Assurance maladie. 
Pour aborder  l’organisation du système de soins, et la nécessité 
d’y accroître  la dimension démocratique dans la prise de décision.
Christian Saout
Président du CISS   Collectif Interassociatif Sur la Santé vous invite à : 
-Parcourir ce site où vous pourrez retrouver, partager, commenter 
des points-de-vue associatifs, des avis d’experts, des propositions de candidats… 
(format pdf).

mercredi 28 décembre 2011

Inadéquations hospitalières en France

La question des inadéquations hospitalières est soulevée à intervalles réguliers,
en France comme dans les autres pays,   
Jusqu’alors, il n’existait   pas d’étude statistiquement représentative 
permettant de décrire complètement le phénomène en France et 
les raisons de ces admissions ou séjours inadéquats.
C’est dans cette double optique que la Direction générale de l’offre 
de soins (DGOS) du ministère de la Santé a lancé, avec le soutien 
méthodologique de la Direction de la recherche, des études, 
de l’évaluation et des statistiques (DREES) et de l’Agence technique de 
l’information sur l’hospitalisation (ATIH), une étude nationale 
sur les inadéquations hospitalières.

Outre son intérêt propre, cette étude  illustre assez bien la possibilité 
de progrès notables de notre système de santé : amélioration de la 
qualité des soins et , en même temps meilleure utilisation des ressources :
professionnels et équipements  hospitaliers .

 Deux groupes de facteurs explicatifs :
 Des « freins » à la sortie  des établissements:
- inexistence, insuffisance, indisponibilité des structures d’aval adaptées 
(soins de suite et de réadaptation [SSR], hospitalisation à domicile [HAD], 
maisons de retraite, soins à domicile) ;
- mauvaise gestion de la sortie du patient (absence de prévision, 
d’organisation précoce de la sortie, etc.) ;
-problèmes d’organisation interne dans les établissements (attentes d’examens, 
de résultats,  retards dans les prises de décisions, etc.).

Et des admissions inadéquates  du fait de coordinations défaillantes 
dans  l’orientation des patients
- permanence des soins en ville et interface ville/hôpital 
- régulation des flux aux urgences 

L e simple énoncé de  ces causes confirme une observation générale   
sur les actions permettant d’améliorer l’efficience globale du système 
de santé ou bien d’un de ses acteurs-clés (l’établissement de soins),.

Seul un ensemble d’actions concomitantes, impliquant des acteurs 
multiples, permettra de promouvoir une évolution structurelle.




samedi 17 décembre 2011

Limiter l’accès aux urgences, y penser « en se rasant »?

Selon Décision santé Newsletter N°124 du  15 décembre 2011
"Les pouvoirs publics par l’intermédiaire des agences régionales de santé                   
 préconisent désormais des restrictions d’accès, selon Samu Urgences de France 
(SUdF) et l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).  ). 
Sont visés les patients correspondant aux deux premiers niveaux de gravité
et de charges en soins de la Classification clinique des malades aux urgences
CCMU1 ou CCMU2."
...Selon Marc Giroud président de SUdF, désengorger ainsi les urgences
reviendrait  « au mieux à une très faible réduction de la charge des services
des urgences, car la diminution du flux porterait sur des patients relativement 
légers qui ne sont pas les plus consommateurs de temps et qui peuvent être pris 
en charge en seconde priorité derrière les cas les plus lourds ".

Peux-t-on imaginer que cette idée de "barrière à l'entrée" soit mise de côté
pour une réflexion positive sur l' accueil des arrivées spontanées aux urgences:
Au moins les deux tiers non seulement ne justifient pas  la mise en oeuvre 
d'une organisation  adaptée à de véritables urgences. Trouver une meilleure réponse 
à ces premiers niveaux de gravité qui , passeront en nième priorité ...
en attendant dans un couloir!

Il faudrait pour cela que les nombreux rapports nationaux et les multiples
comités régionaux censés décliner les solutions réglementées dans le 
contexte territorial passent des "propositions" à l'action!

 

 

mardi 13 décembre 2011

Si le médecin ne répond pas, appelez le vétérinaire.

lequotidiendumedecin.fr 13/12/2011
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"Françoise Tenenbaum, adjointe au maire de Dijon à la santé, 
propose de faire appel aux vétérinaires pour faire face à la pénurie
des médecins dans les déserts médicaux.
« Je me suis rendu compte qu’il y avait des vrais médecins 
dans les territoires, ce sont les vétérinaires, qui peuvent
intervenir en urgence, déclare l’élue socialiste. 
Je pense qu’il y a un champ de travail, mais il faudrait définir une
passerelle de formation et cadrer la mission de ces vétérinaires. 
Surtout, ce ne serait pas à la place du médecin mais en l’attendant ».

Cette proposition est jugée « irréaliste et dangereuse » par l’Ordre des 
vétérinaires de Bourgogne et prise avec humour   par l’Ordre des
médecins de Côte-d’Or.  
« C’est un pavé dans la mare et ça fait bouger les canards. 
On en retiendra les bonnes intentions », ironise son président 
le Dr Jean-Pierre Mouraux. « Ce n’est absolument pas pensable »
indique pour sa part Monique Cavalier, directrice de l’Agence régionale 
de santé (ARS) de Bourgogne.

AVIS aux AMATEURS

lundi 12 décembre 2011

La plupart des projets d'investissements des hôpitaux reportés

La gazette Santé Social .fr du 8/12/2011
La plupart des projets d'investissement des hôpitaux, notamment 
les chantiers de construction et de rénovation, vont être "reportés"
suite au gel des aides publiques, a indiqué Frédéric Valletoux, 
Président de la  Fédération Hospitalière de France (FHF)
(les Echos le 5 /12/2011).
...
"Les projets qui viennent d'être gelés sont, a priori, ceux pour lesquels 
les aides financières n'avaient pas fait l'objet de notifications", 
explique président de la FHF . "Les chantiers qui ont démarré 
ne devraient pas être affectés. Pour tous les autres, et jusqu'à nouvel ordre, 
l'Etat n'abondera pas les futurs investissements".
"Cela signifie, dans la situation financière actuelle où presque aucune 
opération d'envergure ne peut se faire sans le soutien financier de l'Etat,
que la plupart des projets seront reportés sine die".
 ...
Pour le président de la FHF, la situation financière des établissements est 
en effet difficile en raison de la réticence des banques à accorder des prêts. 
"Les hôpitaux empruntent entre 2 et 3 milliards d'euros par an.
Et leur situation financière est plus fragile : en cinq ans, leur dette 
est passée de 10 à 24 milliards".

Un chapitre à écrire : Notation (financière ) des hôpitaux et Santé Publique

Panorama de la santé 2011 LES INDICATEURS DE L’OCDE

OCDE (2011), Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l'OCDE, 
Éditions OCDE.     http://dx.doi.org/10.1787/health_glance-2011-fr
Les indicateurs de l’OCDE présente les données comparables les plus récentes
sur les principaux indicateurs de la santé et des systèmes de santé des pays de l’OCDE.
Un examen rétrospectif de l’évolution de la santé et des systèmes de santé 
depuis  1961 permet de dégager trois grandes tendances :
1. l’allongement remarquable de l’espérance de vie ;
2. le caractère changeant des facteurs de risque pour la santé ;
3. la croissance constante des dépenses de santé
qui a largement dépassé la croissance du PIB.  .

Extrait du sommaire
6. Accès aux soins .
6.1. Besoins en soins de santé insatisfaits . .
6.2. Couverture des soins de santé . .
6.3. Dépenses de santé à la charge des patients 
6.4. Répartition géographique des médecins. .
6.5. Inégalités dans les consultations de médecins . .
6.6. Inégalités dans les consultations de dentistes. . 
6.7. Inégalités dans le dépistage du cancer . . . . .
6.8. Délais d’attente. .

Un travail extrêmement documenté sur les nombreuses composantes
d'un système de santé.
Un positionnement relatif du profil " Santé en France" avec des comparaisons 
entre pays" développés" et avec des pays "émergents".
 Un cadre de travail national pour évaluer
                                    les inégalités de santé entre las territoires

jeudi 8 décembre 2011

Les coopérations entre professionnels de santé

Le Centre d’Analyse Stratégique, organisme rattaché au Premier Ministre
produit une Note d'Analyse N° 254- décembre2011 
                     Les coopérations entre professionnels de santé
Après les propositions pertinentes du rapport E.HUBERT et le scepticisme 
de celle-ci  sur les chances d'adaptation rapide de l'organisation des soins 
notamment de premier recours, cette note du C A S , tout aussi pertinente
commence ainsi:
"À quoi ressemblera l’offre de santé en France dans vingt ans ? 
Les défis sanitaires sont nombreux : hausse des maladies chroniques, 
vieillissement de la population, évolution de la démographie médicale, etc."

Ces défis n'attendront pas 20 ans : ils sont actuels, décrits sous maints
aspects, augmentent le  renoncement aux soins de certaines populations 
d'usagers de la santé:offre parfois rare (et donc chère) et diminution 
des ressources pour financer le "reste à charge"

Or dit le C A S    évoquant en France, des démarches  encore marginales,:
"la coopération entre professionnels de santé, grâce à laquelle personnels
médicaux et paramédicaux peuvent développer de nouveaux modes 
d’exercice collectif et opérer entre eux des transferts d’activité 
afin d’optimiser la production de soins.....permettrait, sous certaines
conditions, de mieux adapter l’offre aux besoins des patients et d’améliorer
l’efficience du système de santé en réduisant le poids des dépenses hospitalières"

Appliquer les cinq  propositions du C A S pour maintenir 
"le meilleur système de santé du monde"?

Qui freine ?


mercredi 16 novembre 2011

"Mettre en place une médecine mobile"

Rédaction - Le Journal du Dimanche
dimanche 13 novembre 2011

Emmanuel Vigneron, professeur de géographie à l’université de Montpellier.
Les Inégalités de santé dans les territoires français, éd. Elsevier Masson

"Les inégalités territoriales de santé s’aggravent. 
Ainsi la chirurgie de la cataracte est très peu pratiquée, faute d’ophtalmos, 
dans les zones rurales du Nord et de l’Est, dans le Morvan et le Massif central, 
le bocage normand. 
En matière de lutte contre les déserts médicaux, le quinquennat 
de Nicolas Sarkozy n’aura servi à rien : les avancées prévues 
dans la loi HPST [Hôpital, patients, santé et territoires] ont été remises 
en question sous la pression des syndicats de médecins.

Pas facile de toucher à la liberté d’installation, le péché originel de
la médecine libérale en France, une sorte d’avantage acquis.
Au lieu d’employer la coercition contraire à notre tradition, 
pourquoi ne pas développer la télésanté, mettre en place une médecine
mobile allant au contact des populations dans les territoires en difficulté, 
créer un deuxième concours médical réservé aux étudiants de milieux 
modestes qui seraient ravis d’aller exercer en zone rurale et en banlieue?"
 

lundi 24 octobre 2011

Déserts médicaux: Repentance et Voeux pieux

PROPOSITION DE RÉSOLUTION .Assemblée nationale  14 octobre 2011. 
Contre la désertification médicale et pour l'accès de tous à des soins de proximité.

"Des millions de Français rencontrent quotidiennement les plus grandes
difficultés pour accéder à des soins de proximité. Ce phénomène de
« désertification médicale » est soulevé depuis plusieurs années sans que
des solutions pleinement efficaces soient apportées."
Responsables mais pas coupables.

"Ceci est d’autant plus inquiétant que la désertification médicale
accroît le phénomène des dépassements d’honoraires et 
pénalise l’accès aux soins des patients à faibles revenus."
Et les taxes sur les complémentaires santé ? 

 "Pour y remédier, l’État a pris un certain nombre de mesures qui, bien
que nécessaires, n’ont pas été, pour l’heure, suffisantes. Il est donc urgent
de faire preuve de volontarisme en mettant en place un plan national
ambitieux et efficace pour attirer les médecins dans les zones rurales."
Errare politicume est. Perseverarer diabolicum

"Promouvoir la médecine générale
Soutenir et valoriser les médecins dans leur activité
Développer les stages en milieu rural
Faciliter les remplacements
Accompagner les collectivités"

"Il en va tout simplement du respect du droit à la protection de la santé, 
reconnu comme un droit fondamental par la Constitution de 1946.
Il est de la responsabilité du législateur d’assurer l’application effective de ce droit".
A quoi a donc servi la loi H P S T ? 

Surtout , ne pas écorner la "liberté d'installation".
(dixit le premier ministre)

vendredi 14 octobre 2011

La PDS en danger : SOS Médecins se mobilise

PDS Permanence Des Soins , appellation officielle de ce que 
les patients appellent encore "les médecins de garde".
Des centaines de pages ( des milliers ?) sur le sujet pour faire face 
aux difficultés d'assurer cette garde du fait de l'évolution, très inégale
selon les départements, de la disponibilité de la médecine générale "de ville"

 Sur le site   http://sosmedecins-france.fr

Mercredi, 05 Octobre 2011 15:24
"En cours d’élaboration dans les Agences Régionales de Santé, 
les cahiers des charges régionaux de la PDS veulent restreindre   
l’accès des patients aux médecins de garde la nuit
de minuit à 08h du matin.
En effet, ces ARS considèrent qu’après minuit la majorité des demandes 
des patients peut se résoudre par un conseil et que pour les motifs 
nécessitant la présence d’un médecin, les patients sont invités 
à se rendre aux urgences hospitalières par leur propre moyen 
ou à l’aide d’une ambulance.
SOS Médecins considère qu’ainsi la qualité de la permanence des soins 
est grandement mise en péril, et que le patient va être la victime 
de cet hospitalo-centrisme.
Un communiqué de presse a été diffusé et une cellule de crise 
a été mise en place. pour protester contre cette évolution.
SOS Médecins envisage de fermer ses structures à date ciblée.

Quant on connaît sur le terrain , la chance des usagers qui ont
la possibilité d'accéder 24H24 à un médecin de SOS médecins
c'est à dire en agglomérations et périphéries , on ne peut que 
soutenir cette démarche  de SOS Médecins

Rien de mieux pour conforter les patients de se rendre aux urgences!!!
ce qui n'est pas justifié dans au moins 2 tiers des besoins médicaux
des patients qui s'y rendent.

samedi 8 octobre 2011

Les déserts médicaux dans la campagne….présidentielle


Mercredi 5 octobre, lors du dernier débat télévisé de la primaire PS
avant le premier tour, Martine Aubry et Arnaud Montebourg ont affiché 
leur intention de recourir à la contrainte, en cas d’élection en mai 2012, 
à l’inverse de François Hollande et Manuel Valls.

François Fillon a exprimé vendredi 7 octobre la détermination du gouvernement 
à lutter contre les déserts médicaux par des mesures incitatives
se refusant en revanche à recourir à la contrainte, comme l'envisagent 
des candidats à la primaire socialiste.

Ségolène Royal a proposé, quant à elle, « d’expérimenter un dispensaire où les médecins seraient salariés dans les zones rurales et les banlieues ».

samedi 1 octobre 2011

Les soins de santé en Europe et aux Etats-Unis

Convention 2011 on Health Analysis and Management
En 2006, le Groupe Europ Assistance et le Cercle Santé Société lançaient,
avec l’institut CSA, un baromètre annuel paneuropéen sur « la relation 
et les pratiques des citoyens européens à l’égard de leurs systèmes de santé »
Dans un contexte de mutation forte de ce secteur, l’objectif du baromètre 
(étendu en 2011 aux USA) est d’apporter un éclairage sur le point de vue 
des citoyens sur les grands débats qui concernent le secteur de lasanté.

 Thèmes étudiés :
• Evaluation du système de santé et de la qualité des soins
• Santé et exigences sociales *
• Mobilité dans l’accès aux soins
• Vieillissement de la population et la prise en charge 
   des personnes âgées dépendantes
• Nouvelles technologies
• Prévention
• Contribution du secteur de la santé à l’économie

* traite des résultats suivants:
             Renoncement aux soins
                                Renoncement aux soins - Évolution
                                Renoncement aux soins : nature des soins concernés
                                Renoncement aux soins : nature des soins concernés

A l'occasion de la nouvelle  taxation  pour 2011 et 2012 des complémentaires santé,
cette enquête est très largement utilisée pour commenter ce "renoncement aux soins"
 

mercredi 28 septembre 2011

Les ARS limiteraient l'activité des hôpitaux.

DécisonSanté.com 28/09/2011
"Le Syndicat des managers de santé publics (SMPS)  tire la sonnette 
d'alarme : les ARS passeraient des consignes (orales) aux directeurs 
d'hôpital pour que ces derniers décident d'une limitation de l'activité hospitalière.
Ces injonctions seraient généralisées sur l'ensemble du territoire. 
 ...
Nnous pensons qu'il s'agit de consignes nationales", affirme  
Philippe Blua, président du SMPS. Le SMPS craint que la DGOS
n'ait voulu rescusciter les objectifs quantifiés de l'offre de soins (Oqos)
et ce de manière informelle.
...
Les hôpitaux, T2A oblige, ont eu tendance des deux dernières années 
à augmenter leur activité..."

Moralité: quand vous coincez un hôpital entre des tarifs 
( la "fameuse" T2A) et la pression sur ses résultats, 
il ne lui reste plus qu'à soigner davantage...
Vive le "trou" de la sécu! 

lundi 26 septembre 2011

Santé et Territoires ...une décentralisation sous contrôle !

La Gazette Santé Social  SANTE PUBLIQUE : 22/09/2011 
L'Institut de la décentralisation ouvre le débat sur les liens entre santé et territoire

...
 L'Institut de la décentralisation souhaite mettre en place un lieu de réflexion, 
large et ouvert, permettant aux membres des conseils de surveillance 
des agences régionales de la santé (ARS) et aux élus de se rencontrer 
et de débattre sur «santé, environnement et territoire».
Il s'agit d'»éclairer la délibération publique», explique Isabelle Lemouzy,
rédactrice en chef de «Pouvoirs locaux», la publication de l'Institut. 
 
La dernière livraison de Pouvoirs locaux comprend un dossier 
sur «Santé, environnement et territoire» 

Des "représentants" d'usagers, noyés dans les institutionnels
des Conseils de Surveillance des A R S ?
Des citoyens ,à qui les élus, notamment locaux, ne demandent 
que rarement leur avis sur la santé
10 ans de rapports et la grande loi HPST , pleine de voeux pieux
sur "l'égalité d'accès aux soins" ... dans les territoires! 

vendredi 23 septembre 2011

Réforme des retraites : effets pervers sur l'offre de soins

La suppression du dispositif "quinze ans, trois enfants" a poussé 
de nombreuses fonctionnaires à prendre une retraite anticipée.  
Espaceinfirmier s’est procuré les chiffres officiels relatifs aux infirmières.

Les syndicats avaient prévenu : la suppression, à compter de l’application 
de la réforme des retraites le 1er juillet 2011, de la possibilité de prendre 
leur retraite pour les fonctionnaires mères de trois enfants et justifiant de 
quinze ans de service allait brutalement vider les hôpitaux de leurs soignantes. 
Hélas, ils ne se sont pas trompés. Les statistiques de la Caisse nationale 
de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) l’attestent.
Ainsi, au premier semestre 2010, 989 infirmières ont pris leur retraite 
au titre de ce dispositif. Entre janvier et juillet 2011, elles ont été plus 
de quatre fois plus nombreuses à le faire : 4110. L’échéance de juillet 2011 
a joué à plein, puisque 2 659 infirmières figurent comme nouvelles retraitées
du dispositif "quinze ans, trois enfants" sur les registres de la CNRACL ce mois-là, 
contre seulement 189 en juillet 2010, soit… 14 fois plus !
Compléments dans l' article 
de Cécile Almendros sur espaceinfirmier.com du  22/09/2011
Réforme des retraites: hémorragie d'infirmières dans la FPH

jeudi 22 septembre 2011

Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire

Publié chez Odile jacob par le Pr André Grimaldi (diabétologue), 
le Pr Olivier Lyon-Caen (neurologue), François Bourdillon 
(médecin desantépublique), Didier Tabuteau (responsable de la chaire
santé à Sciences Po) et FrédéricPierru ( sociologue). et auquel 
se sont associées une centaine de personnalités....

Ce manifeste traduit la volonté de placer le débat dans la  campagne 
présidentielle,alors que notre système évolue( sournoisement) vers une remise
en cause des choix  de solidarité et d’égalité faits en 1945.

Extraits d'une tribune de Elie Arié du Mardi 28 Septembre 2010 Source :
http://www.marianne2.fr

"...
En matière de politique de santé, ils ( les politiques) fuient le pouvoir 
comme la peste et ne pensent qu’à refiler la patate chaude....
Ils ne l’abordent que sous l’angle de l’équilibre des comptes de l’assurance-maladie, 
proposent des mesures soit d’ augmentation des recettes, soit de baisse
des dépenses, soit différentes combinaisons des deux. 
Et ils repassent ensuite le bébé aux ministres supposés compétents pour
le reste, et qui sont très souvent des médecins, c’est-à-dire ceux qui ont
la vision la plus fausse du problème : car si les médecins connaissent bien
la maladie, ils ne connaissent en général rien à la santé..... 

Je me suis souvent interrogé sur les raisons de cette peur des politiques
de s’engager dans la santé, et suis arrivé à cette conclusion : on sait, 
depuis le rapport Lalonde de 1974 (pas notre écologiste : le ministre 
de la Santé du Canada !) que l’état de santé d’une population dépend pour
15% environ du système de soins du pays, et pour 85% de multiples facteurs 
tels que les conditions de travail, le niveau d’éducation, les conditions 
de logement, l’environnement au sens large du terme, le type d’alimentation, 
les comportements à risque, etc… ; et que vouloir agir sur la santé, c’est 
obligatoirement devoir agir dans à peu près tous les domaines de la société. 
Une fois qu’on commence à tirer sur le fil « santé », c’est toute la pelote 
de la société qui se déroule ; et que cela n’est possible qu’à un président 
de la République à la fois omnipuissant et capable de braver simultanément
tous les corporatismes et toutes les situations acquises… 
donc, obligatoirement, suicidaire. Personnage qui n’existe pas. "

mardi 30 août 2011

Plan Fillon : l’accès aux soins menacé ?

 Etienne Caniard , Président de la Fédération de la Mutualité Française 
dénonce la taxation croissante des mutuelles : en trois ans, 
elle a augmenté  de 10,5 points !"
La hausse de la taxe sur les conventions d’assurance (TCA), annoncée 
le 24 août par le Premier ministre, est une "injustice sociale",Elle va
pénaliser directement les usagers et entraver l’accès aux soins".  

Pourquoi cette mesure va-t-elle à l'encontre d'une meilleure 
organisation des soins ? 
Les difficultés d’accès aux garanties complémentaires et donc aux soins
risquent de modifier les comportements des patients .....
Si les contrats solidaires et responsables ont bénéficié d’une exonération
intégrale
jusqu’en 2010, c’était pour inciter les assurés sociaux à suivre

le parcours de soins coordonnés
Paradoxalement, cette taxation des complémentaires pourrait augmenter 
les dépenses de l’assurance maladie tout en dégradant la santé de nos 
concitoyens par un recours aux soins plus tardif. 
...

samedi 6 août 2011

La réforme de la biologie médicale , une affaire à suivre

L’ ordonnance  no 2010-49  du  13  janvier  2010  relative  à  la  biologie   
médicale a suscité la création d’un collectif de plusieurs milliers de 
« biologistes  en colère ».Ce collectif sollicite, via une pétition, 
l’appui des usagers, pour amener le Parlement, à l’automne, à revenir 
sur « cette  réforme officiellement présentée comme une solution miracle 
pour améliorer le service des laboratoires d' analyses médicales ».

Avant la réforme: des laboratoires de proximité dont le personnel effectue 
sur place la majorité des analyses et, en cas d'urgence, peut débrouiller
la situation et vous éviter le passage à l'hôpital.
Après la réforme: soit le laboratoire ferme totalement et le patient 
doit aller "ailleurs", soit le laboratoire est complètement vidé de son
personnel technique ef devient uniquement  un centre de prélèvement, 
appelé pudiquement "site" !


La position du collectif est en substance la suivante :

Aux contraintes techniques d’équipements et de procédures de 
fonctionnement, s' ajoutent des baisses tarifaires importantes et répétées, 
décidées par la CNAM afin de réduire les remboursements, sous prétexte
que cette réforme permet un gain de productivité!

Les « petits » laboratoires de proximité ne pouvant faire face 
financièrement aux nouvelles obligations de cette réforme,  devront se faire
racheter. Déjà, des discours alarmistes visent à susciter le découragement 
et à les amener à céder leur outil de travail

La disparition et la dégradation de ce tissu de service médical 
de proximité, au profit de regroupements géographiques et financiers, 
aura un impact négatif important sur les emplois spécialisés
( techniciens de laboratoires, aide-laboratoires, secrétaires médicales, …

Une conséquence majeure pour l’accès aux soins des usagers :

Les infirmières n'auront plus le droit d'effectuer 
des prélèvements de sang  dans le cadre de 
leur tournée auprès des patients.



jeudi 28 juillet 2011

Autosatisfaction du ministre et diagnostic du professeur de santé publique

La Gazette Santé Social.fr 21/07/2011
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a estimé, le 19 juillet 2011,   que 
"le système de santé va mieux" car, l'an dernier, les médecins s'installant 
en milieu rural ont été plus nombreux que ceux qui l'ont quitté….   
Il a rappelé que plus 200 maisons de santé seraient prochainement implantées 
sur le territoire, y compris en milieu urbain, dans des quartiers difficiles. 

Lire le rapport HUBERT sur les freins aux coopérations de proximité.
Espérons que l’ annonce du ministre sera plus sérieuse que celle qui 
prévoyait le démarrage de la généralisation du Dossier Médical Personnel
au mois de juillet….2007 . En 2011, on expérimente encore…

Dans « Le Monde »  du jeudi 28 juillet 2011 cité par La Gazette .fr  , 
le professeur de santé publique et spécialiste de l'aménagement du territoire, 
Emmanuel Vigneron, connu pour ses études sur l'accès aux soins, 
dénonce "les inégalités plus grandes aujourd'hui que par le passé" en matière d'hospitalisations. 

Les nouvelles cartes de cet universitaire de Montpellier (Hérault) montrent des écarts
importants entre les territoires pour des interventions chirurgicales très courantes, 
comme par exemple l’opération de la cataracte.Cet acte chirurgical, le plus pratiqué 
en France avec 670 000 interventions en 2010, est beaucoup plus fréquent à Paris, 
dans le sud-est et sur le littoral atlantique alors qu’il est rarissime dans les Ardennes 
ou dans le Morvan…
Le dépistage très inégal, effectué par les ophtalmologistes, eux-mêmes 
très mal répartis  sur le territoire, est une explication du phénomène, 
de même que les différences de revenus     

A l’inverse, des petits hôpitaux de territoires défavorisés pratiquent trop
d’interventions souvent moins nécessaires, comme les appendicectomies,
notamment par « manque d’accès à l’imagerie médicale pour vérifier si l’opération est nécessaire ».

samedi 16 juillet 2011

Des contraintes juridiques pour les regroupements de coopération .


Un regroupement pluridisciplinaire exige un cadre sécurisé au niveau fiscal 
et social analogue à celui dont disposent les « établissements de santé »,
pour exercer les actes de soins en inter professionnalité, bénéficier de
subventions publiques ou de dons, partager des honoraires entre les
différentes catégories de professionnels de santé)

Le rapport HUBERT évoque 3 types de statuts existant et montre les limites
de leur utilisation pour une coopération large qui réponde aux besoins 
d’ accès aux soins, notamment de premier recours.
-Le groupement de coopération sanitaire (GCS)  est sécurisé sur le plan du droit fiscal.
 Mais …Il n’est pas ouvert aujourd’hui aux structures de soins ambulatoires
-La société d’exercice libéral (SEL) sert déjà de support à quelques MSP ;
   le fait qu’elle ne puisse être que mono professionnelle en limite l’usage.
-La société coopérative facilite le rassemblement en une même société 
de professionnels qui veulent conserver leur indépendance. Aujourd’hui, dans 
le secteur de la santé, il n'existe qu'une seule société coopérative adaptée 
au milieu médical : les sociétés coopératives hospitalières de médecins.


dimanche 12 juin 2011

Obstacles au partage de l’information entre praticiens d’une MSP / PSP


Le code de santé publique ainsi que le code de déontologie 
des médecins limitent l’échange d’informations médicalisées.
Le partage d’information entre médecins et professionnels soignants
se heurte à des obstacles législatifs et déontologiques dans le champ
libéral alors qu’il va de soi dans le secteur hospitalier...

L’absence de dossier unique et partagé est un frein majeur au 
développement des MSP/PSP et surtout à leur efficacité organisationnelle, 
le sens même de leur création étant l’amélioration de la coordination 
des soins et la coopération interprofessionnelle.

Il convient aujourd’hui de dépasser des modes de fonctionnement archaïques 
qui empêcheraient par exemple  infirmiers,  pharmaciens,  masseurs -
kinésithérapeutes… d’avoir accès aux données du patient, 

il est indispensable que soit autorisé le partage d’informations médicalisées 
entre les différents professionnels quels qu’ils soient, dès lors que sont 
garantis la sécurisation des données et le respect des droits du patient

 
Cette question est à rapprocher de la relance -espérons-le réussie- du 
D M P  Dossier Médical Personnel, dont la raison d’être est le partage 
d’informations entre professionnels autorisés , qu’ils soient ou non 
regroupés sur un même site.

mardi 7 juin 2011

Lever les contraintes réglementaires du référentiel des professions


« Sortir d’une définition des professions de santé établie sur des décrets d’actes » 
propose le rapport HUBERT

Le cadre réglementaire actuel des différentes professions de santé 
est rigide et extrêmement lourd puisqu’une procédure législative s’avère
obligatoire pour modifier la référence aux décrets d’actes..
Comment sortir du cadre actuel de la définition des professions  pour 
apporter au plus tôt une réponse  aux besoins des usagers de la santé ?

Une refonte de ces textes établie pour les professions de santé, 
qu’elles soient médicales ou paramédicales, doit privilégier 
la notion de mission sur celle de tâches. 
Il est   impératif d’avoir une lecture transversale des  professions et non plus 
une approche profession par profession, sous peine de voir ces révisions
être inspirées plus par le souci de protéger que par le souhait d’innover.

Ce système  existe déjà dans certains pays anglo-saxons et en Allemagne  .
Exemples :
- coopération entre médecins et sages femmes
- délégation à des infirmières  pour certaines maladies chroniques 
-délégation d’actes d’ophtalmologie. ou de chirurgie dentaire…

Il est par ailleurs évident que cette nouvelle approche de l’offre de soins   
non seulement ne doit pas se faire au détriment de la qualité et de la 
sécurité des soins mais  doit ouvrir des perspectives d’amélioration  
significatives. La notion de mission devrait donc être complétée par la mise à jour 
de protocoles  précisant notamment les limites de transfert à ne pas dépasser.

 Il n’est pas interdit de commencer par le plus facile et le plus acceptable ! 
Et, dans cet esprit, de privilégier  le partage des compétences entre 
professionnels réunis dans un cadre organisé et reconnu, tel que 
les maisons ou les pôles de santé 


dimanche 5 juin 2011

Les coopérations OUI !….MAIS ?

Les expériences bien que limitées de coopération permettent d’identifier des bénéfices 
et des contraintes pour les  principaux acteurs du système :
-         les usagers
-         les professionnels de santé, ici des soignants de proximité
-         les « payant »  de l’assurance maladie

Pour ce qui concerne les usagers, les inégalités de l’offre de soins selon la position 
dans un territoire conduit à une très grande diversité des attentes d’amélioration
( à ressources disponibles équivalentes pour sa santé).
Le changement majeur est de passer d’un « médecin traitant » personnalisé à une « structure traitante ». Il s’agit en quelque sorte de généraliser une polyvalence 
comme pour la « médecine de garde » ( la Permanence Des Soins ).

Les réticences pour cette « révolution » des comportements, surtout venant des « aînés »,
sont fort compréhensibles et expliquent la faible pression citoyenne pour
une telle modernisation de l’accès aux soins.
A contrario, lorsqu’il s’agit de fermer un service hospitalier de chirurgie ou de maternité, la mobilisation au niveau local connaît parfois des formes aigües.
C’est la grande difficulté d’une approche globale de l’organisation sanitaire d’un territoire.

Pour les professionnels de santé, l’évaluation conduite par l’I R D E S   sur les maisons de santé en 2008  montre que ces structures, en rompant avec l’isolement, permet d’améliorer les conditions d’exercice et le cadre de travail. L’équipement y est supérieur à la moyenne, les pratiques coopératives bien qu’essentiellement informelles permettent aux professionnels de santé d’échanger, les conditions de travail y sont plus souples, les périodes de congés plus longues à activité égale. Bien qu’il s’agisse d’un nombre limité dans cette évaluation , on peut faire l’hypothèse que ces structures d’exercice regroupé et pluridisciplinaire semblent répondre aux aspirations des  professionnels.

Ce sont  le plus souvent des médecins qui ont su entraîner avec eux, dans ce qu’il convient d’appeler une aventure, d’autres professionnels de santé.
Quelles sont donc les difficultés qui conduisent à une mise en place aussi limitée
de ce type de coopération régulièrement annoncées comme ayant le soutien , y compris financier, des pouvoirs publics ?

Quant au rôle des financeurs : sécurité sociale,  mutuelles et compagnies d’assurances, elles ont assurément un rôle important dans l’émergence de nouvelles solutions.
A quelles conditions peuvent-elles être des locomotives au bénéfice des usagers sans augmentation du coût global des soins ?

jeudi 19 mai 2011

Une nouvelle jeunesse pour les « Centres de Santé » ?


Un centre de santé est un lieu de soins de proximité. Il s’agit ici des 
« centres de santé polyvalents ». La médecine générale y est le pivot 
d’un travail en équipe pluridisciplinaire qui peut comprendre :
médecins spécialistes, chirurgiens dentistes, sage-femmes, infirmiers,    
kinésithérapeutes,  diététiciens, psychothérapeutes et/ou  assistants sociaux.

Sur le plan médical les centres de santé sont habituellement partie prenante 
des réseaux de soins locaux, en association avec les médecins de ville 
et les hôpitaux. Les centres de santé travaillent en liaison avec 
les services sociaux municipaux ou départementaux. On trouve souvent 
sur place des permanences sociales.




La raison d’être première des centres de santé est d’être un lieu  
accessible à tous sur des horaires élargis  où l’usager est assuré 
de trouver un éventail de soins de premier recours assez large. 


Au delà  des soins, les Centres de Santé ont  vocation à une prise 
en charge globale de la santé des patients, incluant l’éducation 
thérapeutique et sanitaire, la prévention, le dépistage et la lutte 
contre les inégalités sociales de santé.
Tous les centres de santé pratiquent le tiers-payant et accueillent
gratuitement les bénéficiaires de la Couverure Maladie Universelle
(CMU complémentaire) et de l’Aide Médicale d’Etat.


En l’absence de dénombrement précis, on estime qu’il y a en France 
environ 350 centres de santé polyvalents  recensés, par département, 
sur le site               http://www.lescentresdesante.com/article130.html

Un des freins au développement de ces structures est la difficulté 
d’équilibrer un budget sans faire appel à des aides financières 
notamment des communes d’implantation.

La reconnaissance par la loi H P S T de ces structures dans l’objectif 
de l’amélioration de l’égalité d’accès à des soins de qualité ouvre des
perspectives de renouveau des centres existants et  de création. 
C’est la responsabilité de l’Agence Régionale de Santé  de les situer 
à leur place optimale dans l’organisation régionale des soins   ( S R O S )