Par lettre en date du 27 avril 2010, Monsieur le Président de la République a confié
à Madame le Docteur Elisabeth HUBERT, la mission d’organiser une large concertation
sur la médecine de proximité et de proposer des mesures concrètes en réponse aux
difficultés structurelles que connaît la médecine ambulatoire depuis des années.
Heureusement, le Docteur Hubert et son équipe ont commencé par la lecture des
nombreux rapports rédigés ces dernières années .Nombreuses ont été les commissions
constituées, les constats et les propositions pour faire évoluer notre système de soins.
Multiples sont les analyses publiées, que ce soient par l’IRDES, le HCAAM,
des associations d’élus ou par des experts géographes, économistes …, toutes montrant
les risques que nous encourons au regard des problèmes de démographie médicale…
Conscients donc de remettre l’ouvrage sur le métier pour la nième fois, les experts
de la mission se sont préoccupés d’identifier les freins à l’adaptation de
l’offre de soins de premiers recours alors que des expérimentations
très encourageantes depuis plusieurs années se sont heurtées à de fortes
réticences des « acteurs » pour les généraliser.
l’offre de soins de premiers recours alors que des expérimentations
très encourageantes depuis plusieurs années se sont heurtées à de fortes
réticences des « acteurs » pour les généraliser.
En résumé :
Favoriser et accompagner les coopérations entre professionnels de santé est une
première étape indispensable pour développer un nouveau modèle d’organisation
Il faut ensuite créer les conditions matérielles du succès de l’exercice de cette pluridisciplinarité
et lui offrir un cadre approprié.
C’est tout l’enjeu des maisons de santé MSP et des pôles de santé PSP.
Optimisme sur les résultats escomptés :
"Anticipée, préparée et non subie, la coopération entre professionnels de santé constitue une chance pour tous les professionnels de santé,
une garantie d’accès à une offre de santé de proximité pour les populations
et porteuse d’une plus grande efficience et d’une meilleure qualité
de notre système de santé.
"Il convient de ne pas céder à l’effet de mode ou résumer ces projets à de l’immobilier.
Ces initiatives doivent répondre à une démarche des professionnels de santé eux mêmes,
ne peuvent leur être imposées par les seuls médecins.
Ne nous faisons pas d’illusions, même si une réelle dynamique est en oeuvre
sur le terrain, le pays ne sera pas dans les trois ans couvert de MSP ou de PSP.
Ce n’est ni possible ni d’ailleurs souhaitable. En effet, pour être efficients et
répondre aux besoins des populations, ces regroupements de professionnels
mettent nécessairement du temps pour se déployer tant est long la maturation
de telles idées et spécifique chaque situation".
MORALITE
Usagers , en attendant de desserrer les freins,
soignez-bien votre "médecin traitant"