jeudi 19 mai 2011

Une nouvelle jeunesse pour les « Centres de Santé » ?


Un centre de santé est un lieu de soins de proximité. Il s’agit ici des 
« centres de santé polyvalents ». La médecine générale y est le pivot 
d’un travail en équipe pluridisciplinaire qui peut comprendre :
médecins spécialistes, chirurgiens dentistes, sage-femmes, infirmiers,    
kinésithérapeutes,  diététiciens, psychothérapeutes et/ou  assistants sociaux.

Sur le plan médical les centres de santé sont habituellement partie prenante 
des réseaux de soins locaux, en association avec les médecins de ville 
et les hôpitaux. Les centres de santé travaillent en liaison avec 
les services sociaux municipaux ou départementaux. On trouve souvent 
sur place des permanences sociales.




La raison d’être première des centres de santé est d’être un lieu  
accessible à tous sur des horaires élargis  où l’usager est assuré 
de trouver un éventail de soins de premier recours assez large. 


Au delà  des soins, les Centres de Santé ont  vocation à une prise 
en charge globale de la santé des patients, incluant l’éducation 
thérapeutique et sanitaire, la prévention, le dépistage et la lutte 
contre les inégalités sociales de santé.
Tous les centres de santé pratiquent le tiers-payant et accueillent
gratuitement les bénéficiaires de la Couverure Maladie Universelle
(CMU complémentaire) et de l’Aide Médicale d’Etat.


En l’absence de dénombrement précis, on estime qu’il y a en France 
environ 350 centres de santé polyvalents  recensés, par département, 
sur le site               http://www.lescentresdesante.com/article130.html

Un des freins au développement de ces structures est la difficulté 
d’équilibrer un budget sans faire appel à des aides financières 
notamment des communes d’implantation.

La reconnaissance par la loi H P S T de ces structures dans l’objectif 
de l’amélioration de l’égalité d’accès à des soins de qualité ouvre des
perspectives de renouveau des centres existants et  de création. 
C’est la responsabilité de l’Agence Régionale de Santé  de les situer 
à leur place optimale dans l’organisation régionale des soins   ( S R O S )


mardi 17 mai 2011

Le « partage » des activités de soins ne va pas de soi

En France, dans le code de la santé publique, les professionnels 
de santé  sont classés  en trois grandes catégories   : les professions 
médicales (médecins, sages-femmes et chirurgiens-dentistes), 
les professions pharmaceutiques (pharmaciens et préparateurs) 
et les auxiliaires médicaux
Si les coopérations « incontournables » entre professionnels de santé
ne sont pas dans la culture des professionnels, c’est dans une large mesure 
parce que l’autorisation de réaliser certains actes est donnée de façon 
restrictive , liée à la possession de diplômes particuliers déterminés par la loi

Depuis 2004, la Haute Autorité de Santé a piloté un certain nombre 
d’expérimentations en collaboration avec l’ Observatoire National 
de la Démographie  des Protections de Santé . Les méthodes et les 
conclusions de ces expérimentations sont disponibles sur le site de la H A S    

Le rapport HUBERT 3.1. estime que « Le nombre d’expérimentations
conduites en application de la loi de 2004 est réduit » et que  
"La loi HPST a tiré leçon de la faiblesse du nombre d’initiatives et 
a ouvert la voie aux évolutions structurelles en sortant du caractère 
expérimental inscrit dans la loi de 2004. 
Cette loi  met en place un système de dérogation des conditions 
légales d’exercice de leur profession qui autorise les professionnels 
de santé à s’engager dans une démarche de coopération dont l’objet
est d’opérer entre eux des transferts de tâches ou d’actes de soins. »

Ces dérogations doivent avoir l’accord de l’Agence Régionale de Santé
.