dimanche 12 juin 2011

Obstacles au partage de l’information entre praticiens d’une MSP / PSP


Le code de santé publique ainsi que le code de déontologie 
des médecins limitent l’échange d’informations médicalisées.
Le partage d’information entre médecins et professionnels soignants
se heurte à des obstacles législatifs et déontologiques dans le champ
libéral alors qu’il va de soi dans le secteur hospitalier...

L’absence de dossier unique et partagé est un frein majeur au 
développement des MSP/PSP et surtout à leur efficacité organisationnelle, 
le sens même de leur création étant l’amélioration de la coordination 
des soins et la coopération interprofessionnelle.

Il convient aujourd’hui de dépasser des modes de fonctionnement archaïques 
qui empêcheraient par exemple  infirmiers,  pharmaciens,  masseurs -
kinésithérapeutes… d’avoir accès aux données du patient, 

il est indispensable que soit autorisé le partage d’informations médicalisées 
entre les différents professionnels quels qu’ils soient, dès lors que sont 
garantis la sécurisation des données et le respect des droits du patient

 
Cette question est à rapprocher de la relance -espérons-le réussie- du 
D M P  Dossier Médical Personnel, dont la raison d’être est le partage 
d’informations entre professionnels autorisés , qu’ils soient ou non 
regroupés sur un même site.

mardi 7 juin 2011

Lever les contraintes réglementaires du référentiel des professions


« Sortir d’une définition des professions de santé établie sur des décrets d’actes » 
propose le rapport HUBERT

Le cadre réglementaire actuel des différentes professions de santé 
est rigide et extrêmement lourd puisqu’une procédure législative s’avère
obligatoire pour modifier la référence aux décrets d’actes..
Comment sortir du cadre actuel de la définition des professions  pour 
apporter au plus tôt une réponse  aux besoins des usagers de la santé ?

Une refonte de ces textes établie pour les professions de santé, 
qu’elles soient médicales ou paramédicales, doit privilégier 
la notion de mission sur celle de tâches. 
Il est   impératif d’avoir une lecture transversale des  professions et non plus 
une approche profession par profession, sous peine de voir ces révisions
être inspirées plus par le souci de protéger que par le souhait d’innover.

Ce système  existe déjà dans certains pays anglo-saxons et en Allemagne  .
Exemples :
- coopération entre médecins et sages femmes
- délégation à des infirmières  pour certaines maladies chroniques 
-délégation d’actes d’ophtalmologie. ou de chirurgie dentaire…

Il est par ailleurs évident que cette nouvelle approche de l’offre de soins   
non seulement ne doit pas se faire au détriment de la qualité et de la 
sécurité des soins mais  doit ouvrir des perspectives d’amélioration  
significatives. La notion de mission devrait donc être complétée par la mise à jour 
de protocoles  précisant notamment les limites de transfert à ne pas dépasser.

 Il n’est pas interdit de commencer par le plus facile et le plus acceptable ! 
Et, dans cet esprit, de privilégier  le partage des compétences entre 
professionnels réunis dans un cadre organisé et reconnu, tel que 
les maisons ou les pôles de santé 


dimanche 5 juin 2011

Les coopérations OUI !….MAIS ?

Les expériences bien que limitées de coopération permettent d’identifier des bénéfices 
et des contraintes pour les  principaux acteurs du système :
-         les usagers
-         les professionnels de santé, ici des soignants de proximité
-         les « payant »  de l’assurance maladie

Pour ce qui concerne les usagers, les inégalités de l’offre de soins selon la position 
dans un territoire conduit à une très grande diversité des attentes d’amélioration
( à ressources disponibles équivalentes pour sa santé).
Le changement majeur est de passer d’un « médecin traitant » personnalisé à une « structure traitante ». Il s’agit en quelque sorte de généraliser une polyvalence 
comme pour la « médecine de garde » ( la Permanence Des Soins ).

Les réticences pour cette « révolution » des comportements, surtout venant des « aînés »,
sont fort compréhensibles et expliquent la faible pression citoyenne pour
une telle modernisation de l’accès aux soins.
A contrario, lorsqu’il s’agit de fermer un service hospitalier de chirurgie ou de maternité, la mobilisation au niveau local connaît parfois des formes aigües.
C’est la grande difficulté d’une approche globale de l’organisation sanitaire d’un territoire.

Pour les professionnels de santé, l’évaluation conduite par l’I R D E S   sur les maisons de santé en 2008  montre que ces structures, en rompant avec l’isolement, permet d’améliorer les conditions d’exercice et le cadre de travail. L’équipement y est supérieur à la moyenne, les pratiques coopératives bien qu’essentiellement informelles permettent aux professionnels de santé d’échanger, les conditions de travail y sont plus souples, les périodes de congés plus longues à activité égale. Bien qu’il s’agisse d’un nombre limité dans cette évaluation , on peut faire l’hypothèse que ces structures d’exercice regroupé et pluridisciplinaire semblent répondre aux aspirations des  professionnels.

Ce sont  le plus souvent des médecins qui ont su entraîner avec eux, dans ce qu’il convient d’appeler une aventure, d’autres professionnels de santé.
Quelles sont donc les difficultés qui conduisent à une mise en place aussi limitée
de ce type de coopération régulièrement annoncées comme ayant le soutien , y compris financier, des pouvoirs publics ?

Quant au rôle des financeurs : sécurité sociale,  mutuelles et compagnies d’assurances, elles ont assurément un rôle important dans l’émergence de nouvelles solutions.
A quelles conditions peuvent-elles être des locomotives au bénéfice des usagers sans augmentation du coût global des soins ?