La question des inadéquations hospitalières est soulevée à intervalles réguliers,
en France comme dans les autres pays,
Jusqu’alors, il n’existait pas d’étude statistiquement représentative
permettant de décrire complètement le phénomène en France et
les raisons de ces admissions ou séjours inadéquats.
C’est dans cette double optique que la Direction générale de l’offre
de soins (DGOS) du ministère de la Santé a lancé, avec le soutien
méthodologique de la Direction de la recherche, des études,
de l’évaluation et des statistiques (DREES) et de l’Agence technique de
l’information sur l’hospitalisation (ATIH), une étude nationale
sur les inadéquations hospitalières.
Outre son intérêt propre, cette étude illustre assez bien la possibilité
de progrès notables de notre système de santé : amélioration de la
qualité des soins et , en même temps meilleure utilisation des ressources :
professionnels et équipements hospitaliers .
Deux groupes de facteurs explicatifs :
Des « freins » à la sortie des établissements:
- inexistence, insuffisance, indisponibilité des structures d’aval adaptées
(soins de suite et de réadaptation [SSR], hospitalisation à domicile [HAD],
maisons de retraite, soins à domicile) ;
- mauvaise gestion de la sortie du patient (absence de prévision,
d’organisation précoce de la sortie, etc.) ;
-problèmes d’organisation interne dans les établissements (attentes d’examens,
de résultats, retards dans les prises de décisions, etc.).
Et des admissions inadéquates du fait de coordinations défaillantes
dans l’orientation des patients
- permanence des soins en ville et interface ville/hôpital
- régulation des flux aux urgences
L e simple énoncé de ces causes confirme une observation générale
sur les actions permettant d’améliorer l’efficience globale du système
de santé ou bien d’un de ses acteurs-clés (l’établissement de soins),.
Seul un ensemble d’actions concomitantes, impliquant des acteurs
multiples, permettra de promouvoir une évolution structurelle.
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