jeudi 28 juillet 2011

Autosatisfaction du ministre et diagnostic du professeur de santé publique

La Gazette Santé Social.fr 21/07/2011
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a estimé, le 19 juillet 2011,   que 
"le système de santé va mieux" car, l'an dernier, les médecins s'installant 
en milieu rural ont été plus nombreux que ceux qui l'ont quitté….   
Il a rappelé que plus 200 maisons de santé seraient prochainement implantées 
sur le territoire, y compris en milieu urbain, dans des quartiers difficiles. 

Lire le rapport HUBERT sur les freins aux coopérations de proximité.
Espérons que l’ annonce du ministre sera plus sérieuse que celle qui 
prévoyait le démarrage de la généralisation du Dossier Médical Personnel
au mois de juillet….2007 . En 2011, on expérimente encore…

Dans « Le Monde »  du jeudi 28 juillet 2011 cité par La Gazette .fr  , 
le professeur de santé publique et spécialiste de l'aménagement du territoire, 
Emmanuel Vigneron, connu pour ses études sur l'accès aux soins, 
dénonce "les inégalités plus grandes aujourd'hui que par le passé" en matière d'hospitalisations. 

Les nouvelles cartes de cet universitaire de Montpellier (Hérault) montrent des écarts
importants entre les territoires pour des interventions chirurgicales très courantes, 
comme par exemple l’opération de la cataracte.Cet acte chirurgical, le plus pratiqué 
en France avec 670 000 interventions en 2010, est beaucoup plus fréquent à Paris, 
dans le sud-est et sur le littoral atlantique alors qu’il est rarissime dans les Ardennes 
ou dans le Morvan…
Le dépistage très inégal, effectué par les ophtalmologistes, eux-mêmes 
très mal répartis  sur le territoire, est une explication du phénomène, 
de même que les différences de revenus     

A l’inverse, des petits hôpitaux de territoires défavorisés pratiquent trop
d’interventions souvent moins nécessaires, comme les appendicectomies,
notamment par « manque d’accès à l’imagerie médicale pour vérifier si l’opération est nécessaire ».

samedi 16 juillet 2011

Des contraintes juridiques pour les regroupements de coopération .


Un regroupement pluridisciplinaire exige un cadre sécurisé au niveau fiscal 
et social analogue à celui dont disposent les « établissements de santé »,
pour exercer les actes de soins en inter professionnalité, bénéficier de
subventions publiques ou de dons, partager des honoraires entre les
différentes catégories de professionnels de santé)

Le rapport HUBERT évoque 3 types de statuts existant et montre les limites
de leur utilisation pour une coopération large qui réponde aux besoins 
d’ accès aux soins, notamment de premier recours.
-Le groupement de coopération sanitaire (GCS)  est sécurisé sur le plan du droit fiscal.
 Mais …Il n’est pas ouvert aujourd’hui aux structures de soins ambulatoires
-La société d’exercice libéral (SEL) sert déjà de support à quelques MSP ;
   le fait qu’elle ne puisse être que mono professionnelle en limite l’usage.
-La société coopérative facilite le rassemblement en une même société 
de professionnels qui veulent conserver leur indépendance. Aujourd’hui, dans 
le secteur de la santé, il n'existe qu'une seule société coopérative adaptée 
au milieu médical : les sociétés coopératives hospitalières de médecins.