"D’abord, la décision de l’Assistance-Publique Hôpitaux de Paris
(AP-HP) d’offrir ses services à l’international ne manque pas de culot :
mais à quoi servent donc les services privés à l’hôpital public, si ce
n’est justement à accueillir ceux qui ont les moyens de payer une
prestation privée ? Ce n’est pas cela que l’AP-HP recherche, mais plutôt
de faire rentrer de l’activité dans ses hôpitaux puisque la
sacro-sainte règle de la tarification à l’activité est la seule façon de
faire rentrer des subsides à l’hôpital public. Bien sûr, il est soutenu
que jamais cette clientèle ne viendra prendre la place de ceux qui
résident en France. Et on va contrôler ça comment ?
Y a-t-il donc urgence à ce type de décision ? On aurait aimé autant
d’emballement sur le maintien ou la création des permanences d’accès aux
soins dans les hôpitaux d’Ile de France qui en ont tant besoin comme
l’ont montré de nombreux rapports. Et, on reste pantois devant ce choix
au moment où l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a
inscrit à son programme de travail une mission sur « les conditions du
financement de l’investissement hospitalier en système de tarification à
l’activité »"