L’ ordonnance no 2010-49 du 13 janvier 2010 relative à la biologie
médicale a suscité la création d’un collectif de plusieurs milliers de
« biologistes en colère ».Ce collectif sollicite, via une pétition,
l’appui des usagers, pour amener le Parlement, à l’automne, à revenir
sur « cette réforme officiellement présentée comme une solution miracle
pour améliorer le service des laboratoires d' analyses médicales ».
sur place la majorité des analyses et, en cas d'urgence, peut débrouiller
la situation et vous éviter le passage à l'hôpital.
Après la réforme: soit le laboratoire ferme totalement et le patient
doit aller "ailleurs", soit le laboratoire est complètement vidé de son
personnel technique ef devient uniquement un centre de prélèvement,
appelé pudiquement "site" !
La position du collectif est en substance la suivante :
Aux contraintes techniques d’équipements et de procédures de
fonctionnement, s' ajoutent des baisses tarifaires importantes et répétées,
décidées par la CNAM afin de réduire les remboursements, sous prétexte
que cette réforme permet un gain de productivité!
Les « petits » laboratoires de proximité ne pouvant faire face
financièrement aux nouvelles obligations de cette réforme, devront se faire
racheter. Déjà, des discours alarmistes visent à susciter le découragement
et à les amener à céder leur outil de travail
La disparition et la dégradation de ce tissu de service médical
de proximité, au profit de regroupements géographiques et financiers,
aura un impact négatif important sur les emplois spécialisés
( techniciens de laboratoires, aide-laboratoires, secrétaires médicales, …
Une conséquence majeure pour l’accès aux soins des usagers :
Les infirmières n'auront plus le droit d'effectuer
des prélèvements de sang dans le cadre de
leur tournée auprès des patients.
Mise au point du SDB Syndicat des Biologistes. Communiqué de presse du 8 août 2011.
RépondreSupprimerLa biologie médicale victime collatérale de problèmes de procédures législatives.Le SDB demande au gouvernement de s’en tenir aux textes votés
Les articles de la proposition de loi Fourcade, votée le 13 juillet dernier, modifiant et ratifiant l’ordonnance du 15 janvier 2010 réformant la biologie médicale, font partie des mesures exclues par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédure législative. Le SDB demande à ce que tous ces articles soient,
dès la rentrée de septembre, repris et représentés par le gouvernement dans un
cadre législatif adéquat, et ce, sans aucun changement.
Pas de remise en cause sur le fond. Par sa décision n° 2011-640 DC du 4 août, le Conseil constitutionnel a censuré totalement ou partiellement une trentaine d’articles de
la proposition de loi Fourcade votée le 13 juillet dernier. Le Syndicat des Biologistes note que le Conseil constitutionnel ne censure aucun article pour des motifs de fond, mais
exclusivement pour des raisons de procédure (« cavalier législatif » ou contraire à la règle
de l’entonnoir). Aucun des articles concernant la biologie n’a donc été remis en cause sur le fond.
Demande de ratification de l’ordonnance modifiée dès septembre. Le Syndicat des Biologistes appelle à une adoption rapide, dès la rentrée de septembre et dans le cadre d’un véhicule législatif spécifique, de l’intégralité du texte de l’ordonnance tel
que modifié par les deux Assemblées le 13 juillet dernier. Il s’agit désormais de rassurer
rapidement l’ensemble d’une profession largement mise à contribution depuis quelques
temps.
Les dispositions votées par les parlementaires en juillet actent un certain nombre de principes fondamentaux défendus depuis longtemps par le Syndicat des Biologistes. Plus
particulièrement, les dispositions des articles 43 et 53 donnent un coup d’arrêt à la
financiarisation du secteur, permettent la création de SPFPL « indépendantes » et
assouplissent les conditions d’entrée dans une démarche d’accréditation portant sur 80%
des examens réalisés.
Même si le texte, adopté le 13 juillet, est encore perfectible, le Syndicat des Biologistes
réitère son soutien plein et entier à un texte qu’il juge équilibré et ambitieux. A la vue des
débats qui se sont déroulés ces six derniers mois, le Syndicat des Biologistes mesure
également les dangers d’une remise en cause permanente des textes de l’ordonnance.
Le Syndicat des Biologistes compte sur le Gouvernement et le Ministre du Travail, de
l’Emploi et de la Santé pour défendre avec détermination le modèle français d’une
biologie médicale moderne, indépendante et médicalisée.
ET LES USAGERS , ILS EN PENSENT QUOI?
le Quotidien du Médecin 10/11/2011
RépondreSupprimerLA RÉFORME DE LA BIOLOGIE
médicale n’en finit plus de faire des
vagues. Imposant aux laboratoires une accréditation à marche forcée(engagement dans la démarche avant le 31 octobre 2013, accréditation au 1er novembre 2016 sur 100 %
de leur activité), elle accélère la
restructuration de la spécialité, fragilise
certains petits laboratoires privés et expose par ricochet la profession à l’entrée de sociétés financières dans le capital.
Aujourd’hui, la coordination des biologistes
« en colère » déposera au ministère
de la Santé une pétition contre la « mort subite des laboratoires de proximité », intitulée « Touche pas à mon labo », qui a recueilli quelque 380 000 signatures(patients et professionnels)
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De son côté, le Syndicat des biologistes
(SDB), première organisation du secteur, se mobilise pour sauvegarder une « biologie médicale libérale de proximité ». Dans une lettre ouverte à « ceux qui décident », le
syndicat de François Blanchecotte affirme que les décisions unilatérales du gouvernement et de l’assurance maladie « semblent toutes aller dans le même sens, la création d’un cadre
propice à l’abandon de la biologie médicale aux seuls acteurs industriels et financiers ».
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