dimanche 5 juin 2011

Les coopérations OUI !….MAIS ?

Les expériences bien que limitées de coopération permettent d’identifier des bénéfices 
et des contraintes pour les  principaux acteurs du système :
-         les usagers
-         les professionnels de santé, ici des soignants de proximité
-         les « payant »  de l’assurance maladie

Pour ce qui concerne les usagers, les inégalités de l’offre de soins selon la position 
dans un territoire conduit à une très grande diversité des attentes d’amélioration
( à ressources disponibles équivalentes pour sa santé).
Le changement majeur est de passer d’un « médecin traitant » personnalisé à une « structure traitante ». Il s’agit en quelque sorte de généraliser une polyvalence 
comme pour la « médecine de garde » ( la Permanence Des Soins ).

Les réticences pour cette « révolution » des comportements, surtout venant des « aînés »,
sont fort compréhensibles et expliquent la faible pression citoyenne pour
une telle modernisation de l’accès aux soins.
A contrario, lorsqu’il s’agit de fermer un service hospitalier de chirurgie ou de maternité, la mobilisation au niveau local connaît parfois des formes aigües.
C’est la grande difficulté d’une approche globale de l’organisation sanitaire d’un territoire.

Pour les professionnels de santé, l’évaluation conduite par l’I R D E S   sur les maisons de santé en 2008  montre que ces structures, en rompant avec l’isolement, permet d’améliorer les conditions d’exercice et le cadre de travail. L’équipement y est supérieur à la moyenne, les pratiques coopératives bien qu’essentiellement informelles permettent aux professionnels de santé d’échanger, les conditions de travail y sont plus souples, les périodes de congés plus longues à activité égale. Bien qu’il s’agisse d’un nombre limité dans cette évaluation , on peut faire l’hypothèse que ces structures d’exercice regroupé et pluridisciplinaire semblent répondre aux aspirations des  professionnels.

Ce sont  le plus souvent des médecins qui ont su entraîner avec eux, dans ce qu’il convient d’appeler une aventure, d’autres professionnels de santé.
Quelles sont donc les difficultés qui conduisent à une mise en place aussi limitée
de ce type de coopération régulièrement annoncées comme ayant le soutien , y compris financier, des pouvoirs publics ?

Quant au rôle des financeurs : sécurité sociale,  mutuelles et compagnies d’assurances, elles ont assurément un rôle important dans l’émergence de nouvelles solutions.
A quelles conditions peuvent-elles être des locomotives au bénéfice des usagers sans augmentation du coût global des soins ?

1 commentaire:

  1. Rapport HUBERT 2.2.5
    L’impossibilité de considérer la MSP ou le PSP comme « structure traitante »
    Lors des tables rondes organisées en région, certains professionnels des MSP ont regretté que lastructure « MSP » ou « PSP » ne puisse être considérée comme « structure traitante » en lieu et place du « médecin traitant », afin de faciliter les remplacements entre praticiens d’une même structure et formaliser la coordination des soins dès lors que le patient en est d’accord.
    Autoriser l’identification de la structure d’exercice regroupé (physique ou réunie informatiquement) comme « médecin traitant ». Cette préconisation va dans le sens d’une
    reconnaissance de l’exercice collectif mis en oeuvre et simplifiera les tâches administratives et les relations des structures regroupées avec les organismes de sécurité sociale.

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