samedi 8 octobre 2011

Les déserts médicaux dans la campagne….présidentielle


Mercredi 5 octobre, lors du dernier débat télévisé de la primaire PS
avant le premier tour, Martine Aubry et Arnaud Montebourg ont affiché 
leur intention de recourir à la contrainte, en cas d’élection en mai 2012, 
à l’inverse de François Hollande et Manuel Valls.

François Fillon a exprimé vendredi 7 octobre la détermination du gouvernement 
à lutter contre les déserts médicaux par des mesures incitatives
se refusant en revanche à recourir à la contrainte, comme l'envisagent 
des candidats à la primaire socialiste.

Ségolène Royal a proposé, quant à elle, « d’expérimenter un dispensaire où les médecins seraient salariés dans les zones rurales et les banlieues ».

4 commentaires:

  1. JGPOUZET 9/12/2010

    Inventer le « dispensaire » du XXIème siècle

    Si l’objectif de faciliter l’accès aux soins des plus démunis est assez largement partagé, les solutions envisagées et en particulier LE BOUCLIER SANITAIRE se heurtent à des objections de différentes natures : usines à gaz ,fraudes etc...
    D’où la piste d’innovation sociale qui nous ramène à l’époque des dispensaires. Il s’agissait alors de structures d’accueil religieuses ou laïques .
    En 2010 un maillage national existe avec près de 400 centres de santé pluridisciplinaires installés là où des municipalités ou mutuelles à forte motivation sociale ont décidé de les créer et de les développer.
    http://www.lescentresdesante.com/article132.html

    Il s’agirait maintenant d’y associer un service public de proximité, en priorité dans les zones rurales et dans les « quartiers ». L’innovation consiste à offrir un panier de services soins accessible à tous selon ses besoins authentiques et financés par tous selon ses moyens.

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  2. Aux Universités d'été de la Confédération des Syndicats Médicaux de France :
    ...
    Instaurer des mesures coercitives pour lutter contre la désertification médicale ?
    Jean-Pierre DOOR est favorable aux mesures incitatives et non coercitives, en suivant l’exemple allemand. Jean-Marie LE GUEN et Jean-Luc PREEL se disent également totalement opposé aux mesures coercitives. Pour Jean-Luc PREEL, le nombre de médecins n’est pas le bon critère. Ce qui compte, c’est le temps médical disponible. Au titre des mesures incitatives, Jean-Luc PREEL est favorable au numerus clausus régional, au stage obligatoire chez le médecin voire au clinicat obligatoire, aux bourses, aux maisons de santé et à la délégation de tâches. Jean-Luc VERET plaide pour la contractualisation sur l’organisation des soins de premiers recours. Il n’est pas certain que la
    coercition soit la meilleure méthode pour obtenir des résultats. Le partage des objectifs lui semble plus efficace.
    ...

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  3. Aux Universités d'été de la Confédération des Syndicats Médicaux de France ..suite :

    ...
    Xavier BERTRAND croit à l’incitation et au volontariat et il n’est pas le seul à le
    penser. Le mot « libéral » est essentiel. La liberté d’installation est l’un des piliers du
    système libéral. Pour Xavier BERTRAND, l’avenir est aux maisons de santé
    pluridisciplinaires. Leur nombre augmente de mois en mois. Xavier BERTRAND
    n’obligera aucun médecin à s’installer dans une maison de santé pluridisciplinaire,mais fera tout pour que cela marche. De la même manière, il proposera des contrats attractifs pour les jeunes.

    ...
    "APRES 2012, ON SOIGNERA GRATIS ?"

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  4. La Gazette des communes 18 octobre 2011 ( de AFP)

    Le Conseil économique, social et environnemental (CESER) de Basse-Normandie estime qu'il faudrait "revisiter" le principe de la libre installation des médecins face à l'inefficacité des politiques incitatives contre les déserts médicaux, dans un document adopté lundi 17 octobre 2011.
    « La situation actuelle et surtout à venir dans un certain nombre de territoires, est suffisamment préoccupante pour que le principe de liberté d’installation des médecins soit revisité », a indiqué à l’AFP François Aubry chargé de mission au CESER.
    ...
    . Les maux dont certains territoires souffraient en terme de présence médicale il y a deux ans se sont même aggravés », a poursuivi le chargé de mission.
    La Basse-Normandie fait partie des régions en queue de peloton en terme de démographie médicale, l’Orne en particulier ayant un profil « très très préoccupant ».
    « Il y a énormément de mesures d’incitation et pour autant la démographie ne s’améliore pas. Loin s’en faut », a-t-il ajouté.

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